Nous sommes le 9 décembre, et le CAC40 cote 5857 points, proche de son record historique de 5967 points en novembre. Pendant ce temps, l’Hebdo des AG continue à arpenter les salles d’assemblées générales.  Il nous reste 16 assemblées à couvrir d’ici Noël. Des assemblées annuelles, pour les quelques sociétés qui ont clôturé au 30 juin; mais surtout, des assemblées convoquées en urgence, en plus de l’échéance annuelle. Dans la plupart des cas, l’urgence est financière. Et dans la plupart des cas, il s’agit de « midcaps ».

Commençons par les histoires qui se terminent bien. Il y a quelques jours, le 20 novembre, ADUX (ex-HIMEDIA) a entériné l’augmentation de capital de 5 millions d’euros réservée à AZERION, la société de Cyril Zimmerman, qui va lui permettre de sortir de sa procédure de sauvegarde. Le 16 décembre, l’inventeur des tablettes Android, ARCHOS, tiendra une assemblée permettant une émission obligataire au profit du fond Yorkville Advisors, qui devrait sortir la société des difficultés financières qui lui valent le triste record de la plus forte baisse de l’année à la bourse de Paris. Le 18 décembre, la medtech  STENTYS, spécialiste des « stent », devrait normalement tenir l’assemblée déjà deux fois ajournée qui statuera sur la dissolution éventuelle de la société. Enfin, ILIAD va entériner le 20 décembre une augmentation de capital de 1,4 milliards d’euros financée par Xavier Niel, qui permettra à la société de réinvestir – c’est le seul cas cette année de recapitalisation en urgence d’une « large cap ».

S’y ajoutent les entreprises qui ont obtenu un délai : BOURBON, placé en redressement judiciaire le 11 août, et EUROPACORP, dont les actionnaires ont refusé le plan de recapitalisation en septembre, et qui a six mois de plus pour négocier.

Et puis il y a les sociétés qui, malheureusement, ont dû jeter l’éponge : le papetier SEQUANA le 15 mai, et la biotech CELLNOVO le 26 avril.

Au total, parmi le CACAllTradable, elles auront été une douzaine cette année à devoir tenir une assemblée additionnelle pour se refinancer. Le double des années précédentes … ce n’est pas très bon signe, n’est-ce pas ? Le fossé entre CAC40 et « midcaps » se creuse.