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La seule qui repose sur la présence effective à TOUS les rendez-vous des sociétés cotées : assemblées générales annuelles et extraordinaires, présentations de résultats semestriels et annuels, investor days

La veille de l'HebdodesAG

La seule veille qui repose sur la présence effective à TOUS les rendez-vous de 700 sociétés cotées en France et à l'étranger : assemblées générales annuelles et extraordinaires, présentations de résultats semestriels et annuels, investor days

L'invité(e) est :

BENEDICTE HAUTEFORT

« Trésorerie en hausse, bénéfices en baisse, épargne de précaution : le contexte singulier des assemblées générales 2016 »

L’analyse que nous publions aujourd’hui est la cinquième édition d’un rendez-vous annuel. Chaque année, début avril, ce dossier spécial de l’Hebdo des AG propose une analyse des résultats annuels publiés par les entreprises cotées au SBF 120. L’objectif est de déterminer les enjeux de communication sur le partage de la valeur en amont des assemblées générales qui vont voter les dividendes, les autorisations financières et la rémunération des dirigeants.

Le débat sur le partage de la valeur s’inscrit cette année dans une situation singulière : trésorerie opérationnelle en hausse, mais bénéfices en baisse et épargne de précaution croissante.

D’un côté, les entreprises du SBF 120 démontrent leur excellence opérationnelle et leur confiance en l’avenir : la masse salariale augmente (+7%), les investissements de production reprennent (+11%), le flux de trésorerie opérationnelle est en forte hausse (+18%), les entreprises auto-financent leur développement pour 90%.

Mais simultanément, les entreprises envoient au marché et à l’opinion publique des signaux anxiogènes.  Malgré leurs bonnes performances opérationnelles, elles annoncent des résultats en net recul (-22% en moyenne dans le SBF 120), les provisions faisant, pour une grande part, la différence avec la trésorerie, dans une ampleur équivalente à la situation de la crise de 2009. Une part croissante de la trésorerie (13%) est laissée disponible, ce que les investisseurs n’aiment pas, préférant voir les liquidités soit investies soit versées en dividendes. De fait, une partie de cette trésorerie va être redistribuée : les dividendes proposés aux Assemblées Générales 2016 augmentent après une année de “vaches maigres ».

Enfin, les rémunérations des dirigeants augmentent, surtout la partie variable (+20% au total, +10% en fixe). Le rapprochement entre des bénéfices en recul et de « bonus » croissants  sera un point sensible, surtout au regard de l’effort déployé pour établir des processus de calcul de variables rigoureux, avec des critères de performance préétablis – se serait-on trompés de critères ?

Lors des assemblées 2016, les actionnaires vont voter sur les dividendes, les mesures anti-OPA qui reviennent dans les ordres du jour, les «bonus » accordés aux dirigeants. Sur chacun de ces sujets, un discours technique peut et doit être tenu. Au-delà, l’enjeu majeur de communication nous semble être de replacer ces sujets dans le contexte si singulier de cette année 2016 : souligner l’excellence opérationnelle des entreprises françaises, et expliquer la décision de constituer un tel « trésor de guerre ».

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