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La veille de l'Hebdo des AG

L'édito de Bénédite Hautefort

Douce France … quand la qualité de vie des employés devient un atout macro-économique

27 novembre 2017. Paris, sous la pluie d’automne, est euphorique : la France vient de remporter la Coupe Davis, et tous les Français se sentent champions (de tennis, mais pas que).

Même enthousiasme, dans un registre différent, au Salon Actionaria, où l’Hebdo des AG était présent jeudi et vendredi derniers : devenu Salon du financement de l’entreprise, Actionaria a rassemblé cette année des entreprises de toutes tailles, du CAC 40 à la start-up, qui ont en commun ambition, fierté d’entreprise et accueil souriant.

Un autre exemple : celui que notre Enquête de la semaine illustre : l’Agence Bancaire Européenne a choisi Paris, pour se relocaliser, parce que la qualité de vie y est meilleure, pour ses collaborateurs et pour leurs familles.

Après des années de « french bashing », de départ de comités exécutifs entiers, d’entreprises et surtout d’entrepreneurs, la France redevient le pays où il fait bon vivre. Plus encore, cette douceur de vivre est reconnue comme un atout économique, et pas seulement pour le tourisme. Bravo à toutes celles et ceux qui ont réussi à inverser la vapeur !

Dans le choix de l’Agence Bancaire Européenne, je vois également autre chose : elle a choisi son lieu de relocalisation pour optimiser le cadre de travail des talents qu’elle mobilise – et non pour optimiser le financement, plus favorable par exemple si elle avait choisi Dublin, ou encore la fiscalité. Cette posture surprend pour une telle administration – c’est ce qu’on attendrait plutôt d’une start-up de haute technologie, par exemple. Elle montre la voie.

En contrepoint, dans la communication des entreprises françaises et en particulier dans leur discours aux actionnaires – par exemple à Actionaria – la capacité des entreprises à faire des choix guidés par la recherche d’une meilleure qualité de vie pour leurs collaborateurs n’est p as (encore) abordée. Il est question d’expérience client, d’innovation produit, de performance financière bien sûr ; mais pas explicitement de l’atout que représente, économiquement , le fait d’offrir à ses employés d’habiter en notre « Douce France ».

Après l’ABE, plusieurs institutions financières actuellement basées à Londres pourraient choisir Paris, après le Brexit. Gageons que leur communication explicitera le lien entre bien-être des employés

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