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L’édito de Bénédicte Hautefort

Les 17 assemblées de cet automne : comptes annuels, EuroNext Growth, restructurations

Dix-sept. C’est le nombre d’assemblées générales auxquelles Scalens assistera d’ici le 15 décembre, en Europe.

Nous serons vos yeux et vos oreilles en France, à Paris et en régions, et même au Danemark. Cet automne, il y a bien sûr les assemblées annuelles des entreprises petites et grandes qui clôturent au 30 juin. Il y a aussi les assemblées qui s’ajoutent au calendrier  : pour les midcaps, transferts accélérés sur EuroNext Growth, et premières restructurations financières des entreprises qui ne peuvent pas absorber à la fois l’inflation et le remboursement des PGE.

Commençons par les assemblées annuelles. Le rendez-vous phare de chaque automne, c’est l’assemblée annuelle de PERNOD-RICARD, fleuron du CAC 40, qui se tiendra le 10 novembre, comme d’habitude à la Salle Pleyel. Pernod-Ricard clôture ses comptes au 30 juin. A l’instar de toutes les sociétés du CAC 40, le groupe va très bien. Il affiche +22% de croissance du chiffre d’affaires entre juillet et septembre, porté par la hausse des prix. Son assemblée joue le rôle de laboratoire des nouveautés qui s’appliqueront aux pairs, en 2023. Cette année, il s’agira surtout de positionner le curseur sur les sujets extrafinanciers, les nouvelles exigences de transparence sur l’impact environnemental – la fameuse taxonomie, et les premiers rendez-vous de la loi Rixain sur la féminisation des équipes.

Juste avant les fêtes de fin d’année viendra l’assemblée annuelle de SODEXO, qui depuis 2021 a avancé sa date au 19 décembre, toujours à la Seine Musicale. L’ordre du jour n’est pas encore paru, mais le groupe a d’ores et déjà annoncé de très bonnes perspectives pour 2022/2023, malgré l’inflation et le télétravail qui auraient pu ralentir sa croissance.

Quatre autres assemblées annuelles sont à notre programme, moins faciles.

Le 30 novembre, à Paris, CLARANOVA, spécialisée dans l’impression numérique, tiendra son assemblée annuelle, et demandera en même temps son transfert de siège social. La société tournera, normalement, la page d’une nouvelle crise de sa gouvernance, qui avait provoqué en juin dernier la démission spectaculaire de son directeur financier, et d’un des administrateurs indépendants, Chahram Becharat, entré au Conseil à peine un an plus tôt.

Le 1er décembre, nous partirons à Copenhague, pour l’assemblée annuelle de COLOPLAST, une belle midcap de matériel médical, axée sur le sujet du bien vieillir. Présente dans toute l’Europe, elle va bien économiquement, mais a perdu 20% de sa capitalisation depuis mars 2022 et le revirement des marchés.

Le 2 décembre, nous serons à Lille pour l’assemblée annuelle de BONDUELLE, mis sous pression par l’inflation et les changements climatiques, à lourdes conséquences pour les produits alimentaires.

Le 8 décembre, nous participerons à l’assemblée annuelle de RAMSAY SANTE, où seront abordés les sujets sociétaux qui ont mobilisé cet automne : crise des soignants, moyens donnés aux hôpitaux. Les assemblées d’actionnaires sont bien souvent la caisse de résonance de l’opinion publique.

Le transfert vers EuroNext Growth est un grande thématique de cet automne , Elles sont aujourd’hui plus de 400 à avoir franchi le pas, pour alléger les contraintes de leur cotation et cibler des investisseurs intéressés par les midcapsElles sont aujourd’hui plus de 400 à avoir franchi le pas, pour alléger les contraintes de leur cotation et cibler des investisseurs intéressés par les midcaps. Cet automne, pas moins de 4 assemblées sur le sujet. Quand le calendrier ne permet pas, comme chez CLARANOVA, de regrouper assemblée annuelle et transfert de cotation, les sociétés n’attendent pas, et tiennent une assemblée exceptionnelle. Nous serons ainsi le 7 novembre à Alençon à l’assemblée de HEXAOM, le spécialiste de la construction et rénovation de logements. Puis le 29 novembre à Marseille, chez SMPTC, la société du tunnel dont EIFFAGE et VINCI détiennent chacune un peu plus du tiers. Et enfin le 2 décembre à Toulouse, chez ACTIA GROUP, expert des équipements automobiles électroniques.

Certains actionnaires fondateurs voient la chute des cours comme une opportunité de se reluer. C’est le cas de Anvaraly Jiva, le fondateur et actionnaire de référence de LINEDATA SERVICES, l’éditeur de logiciels.  La société affiche un chiffre d’affaires en croissance de 8%, un cashflow stable, et pourtant elle avait perdu 20% en bourse depuis six mois, à 300 millions d’euros. Le 30 novembre à Paris, une assemblée spéciale devrait approuver une opération de rachat d’actions de 17% du capital, pour 55 millions d’euros soit une prime de 45% sur le cours de bourse. Les actionnaires seront à la fois rémunérés deux fois plus que leur perte, et relués.

Et puis il y a les assemblées qui reflètent les difficultés économiques. Elles sont déjà deux à notre programme cet automne. Le 23 novembre à Paris, nous participerons à l’assemblée de NAVYA, société de voitures autonomes créée par Bruno Bonnell en 2014, tiendra une assemblée de réduction de capital motivée par des pertes. Et le 1er décembre, nous irons à Lyon, chez ALTHEORA, le fabricant ardéchois de produits de réseaux électriques, télécoms, d’eau et de gaz, pour voter une augmentation de capital.

Exposés des dirigeants, questions des actionnaires, votes … nous serons là. Rendez-vous sur votre téléphone, votre tablette ou votre ordinateur, à chaque sortie d’assemblée, pour le compte-rendu à chaud.

Bonne semaine, 

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