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L’Edito de Bénédicte Hautefort

En bourse, les start-ups d’énergies renouvelables se mettent d’emblée aux standards des plus grandes

Vendredi 25 juin, la toute jeune Hydrogène de France s’est introduite en bourse, en fanfare : le prix, à 31 euros par action, était au maximum de la fourchette prévue.  Créée en 2012, Hydrogène de France ambitionne de devenir un leader mondial dans le développement de centrales de production d’électricité continue ou à la demande, à partir d’hydrogène et d’énergies solaires et éoliennes. C’est la quatrième « IPO » d’énergie renouvelable depuis le début de l’année 2021, après Winfarm, HRS et Ekwateur, toutes des succès. Elles rejoignent Neoen, Albioma, Agripower, Boostheat, Enertime, JSA, McPhy Energie, Methanor, Vergnet, Metabolic Explorer ou encore NHOA, nouvelle identité d’ElectroPowerSystem, ancienne filiale d’Engie. En bourse, elles battent des records, doublant voire triplant leur cours depuis début 2020. Les actionnaires applaudissent.

La déferlante « énergie renouvelable » profite à la bourse de Paris ; elle s’ajoute au succès des cotations de start-ups digitales, et biotech. Les sociétés d’énergie renouvelables ont une particularité : elles se pensent dès le départ comme des « grandes », même si cela leur donne plus de contraintes. Elles choisissent, le plus souvent, Euronext, et non Euronext Growth, qui pourtant conviendrait mieux à leur taille et à leur niveau de liquidité ; elles suivent le Code Afep Medef, très contraignant, et non le Code MiddleNext, qui ressemblerait plus à leur structure capitalistique, avec des fondateurs encore des présents – comme Jacques Veyrat pour Neoen. Elles se mettent en quatre pour leurs actionnaires : malgré le difficile contexte du troisième confinement ce printemps, elles ont toutes retransmis leurs assemblées générales en visioconférence, organisé des sessions de questions-réponse en direct – un dispositif fréquent dans le CAC40, pas si répandu au-delà. Peut-être parce qu’elles comptent, dans leur actionnariat, souvent des acteurs également investis chez les plus grands, comme Bpifrance, Blackrock ou Mirova. Les bonnes pratiques se diffusent aussi sous l’impulsion d’actionnaires communs.

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