Quand l’AMF demande à la Place de Paris de se mobiliser pour le vote électronique en direct

Chaque année à cette période, l’AMF publie son analyse de la gouvernance et de la communication financière des sociétés cotées.  Nous sommes, à l’HebdodesAG, très fiers d’avoir fourni nos données, toutes nos données pour ce grand rendez-vous de place. 

Chaque année, le « gendarme de la bourse » se donne un thème, en plus de sa revue récurrente.

Au nom de la défense des épargnants, l’AMF somme les acteurs de modifier leurs pratiques sur tel ou tel sujet, elle met tout son poids dans la balance et elle obtient gain de cause. En 2018, l’AMF a pointé du doigt les déficiences de la chaîne de vote électronique, qui avaient imposé à une quarantaine d’entreprises de corriger leurs résultats de vote. Au bout d’un an, elle a obtenu gain de cause, avec un « manuel de procédures » commun à toutes les banques centralisatrices françaises. En 2019, c’est à la réputation de la place de Paris que l’AMF s’est attachée : elle a mis le projecteur sur tout ce qui fait « mauvaise impression », la multiplication des censeurs, certains contrats de prestations de services parfois peu transparents, et la qualification d’ « indépendants » accordée à des administrateurs en place depuis plus de douze ans. Cette année 2020, les excès ont été beaucoup moins nombreux.

Enfin, pour son édition 2020 si particulière, l’AMF s’engage pour le « vote en direct », un serpent de mer en France où les banques centralisatrices freinent depuis 20 ans (le vote en direct est légalement possible depuis la loi NRE), alors que le processus fonctionne dans les autres pays. 

L’AMF n’hésite pas à prendre à partie les associations de place, l’Afep, le MEDEF, le Haut Comité de Gouvernance. Gageons qu’une fois de plus elle réussira à pousser les murs et moderniser les pratiques de place. Reste à savoir si les mutations technologiques seront prêtes pour la nouvelle série d’AG à huis clos » version 2021.