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La veille de l'Hebdo des AG

L’édito de Bénédicte Hautefort

Pour cette deuxième vague de crise, ce sont les actionnaires qui sont sollicités

23 novembre 2020. Trois sociétés du Cac Alltradable ont convoqué leurs actionnaires pour décembre, portant à plus de 20 la liste des assemblées générales que nous allons suivre, avant Noël. Un record, et un motif d’inquiétude : la plupart de ces assemblées sont motivées par un besoin de recapitalisation. Contraste avec l’atmosphère de cet été, où la situation financière des sociétés s’annonçait bonne. Toutes prévoyaient un second semestre meilleur ; aucun scenario ne prévoyait un reconfinement. Les marchés boursiers repartaient à la hausse, portés par les annonces de croissance – la plus spectaculaire étant celle des résultats semestriels de Publicis, donnant de belles perspectives, récompensés d’une hausse de 20% le jour même.

Le soutien financier aux sociétés cotées, pendant la première vague de la crise, s’est fait largement par les banques, avec la garantie de l’Etat : les « PGE » ont été largement déployés. A présent, au cœur de la deuxième vague de crise, les actionnaires sont sollicités. Or ils n’ont pas, derrière eux, comme les banques au printemps, la garantie de l’Etat pour limiter leur risque, et ils ont eux-mêmes aussi consenti des efforts importants en votant massivement la réduction, voire la suppression de leurs dividendes.

Vont-ils maintenant souscrire aux augmentations de capital ? Ils pourraient bien dire non, comme les actionnaires d’Unibail Westfield Rodamco, il y a deux semaines, ou encore ceux d’Advenis fin octobre. Ou dire oui, comme à Klépierre.

En fin de semaine dernière, la bourse de Paris repartait à la hausse. Cette fois, ce n’était pas les annonces de croissance des entreprises qui expliquait cet optimisme. Les marchés ont intégré la difficulté pour les entreprises de prévoir et de se projeter : désormais, les raisons d’investir sont remontées à un niveau macro ; les investisseurs sont focalisés sur le vaccin anti-Covid. Voyant déjà le vaccin administré en mars-avril à des milliards de personnes, les marchés voient l’économie repartir à la hausse.

Ce vaccin porte l’immense espoir de sauver non seulement des vies humaines, mais toute l’économie.

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