ordres du jour, comptes rendus, questions d’actionnaires

La seule qui repose sur la présence effective à TOUS les rendez-vous des sociétés cotées : assemblées générales annuelles et extraordinaires, présentations de résultats semestriels et annuels, investor days

La veille de l'HebdodesAG

La seule veille qui repose sur la présence effective à TOUS les rendez-vous de 700 sociétés cotées en France et à l'étranger : assemblées générales annuelles et extraordinaires, présentations de résultats semestriels et annuels, investor days

L'invité(e) est :

Grégoire Uettwiller, Analyste gérant, Moneta Asset Management

Analyste gérant, Moneta Asset Management

Diplômé de Grenoble Ecole de Management et titulaire du CFA, Grégoire Uettwiller a précédemment travaillé chez Dresdner Kleinwort (2007), la Financière Galilée (2009) et au sein de l’équipe Long-Short de Moneta Asset Management (2010-2011). Il a rejoint Moneta AM en 2012.

 

Moneta Asset Management est une société de gestion indépendante qui appartient à 100% à ses dirigeants et salariés. Elle ne dépend d’aucun établissement bancaire et sa politique est résolument orientée vers les intérêts des porteurs de ses OPCVM. Créée en mars 2003 par ses actuels dirigeants Romain Burnand et Patrice Courty, la structure est agréée par l’AMF sous le n° GP 03010.

Moneta Asset Management se concentre exclusivement sur la gestion de ses fonds qui est sa seule et unique activité. Son équipe de gestion s’attache en permanence à analyser les fondamentaux des sociétés cotées, sélectionnées au cas par cas, sur leur qualités intrinsèques et sans tenir compte des effets de mode ou de la composition des indices boursiers.

 

La finance comportementale est-elle aujourd’hui une réalité parmi les investisseurs ?

 

Oui, Renaissance Technology en est un bon exemple. Ils emploient des bataillons de mathématiciens, captent des milliers de données sur les transactions et leur contexte – jusqu’à la météo du jour paraît-il ! – de façon à modéliser les comportements des marchés, à trouver des répétitions, des schemas qui se reproduisent et donc une forme d’analyse prédictive. Aujourd’hui, ils ont un tel succès qu’ils ne sont plus seuls.

Certains robots HFT (High Frequency Traders) sont aussi dans cette catégorie ; leur objectif est de placer les ordres avant que l’ensemble du marché les passe, pour cela il faut savoir modéliser et anticiper les comportements de marché.

Est-ce que Moneta AM a développé une approche de la sorte ?

C’est toujours le fondamental qui guide notre stratégie d’investissement. Néanmoins, il nous arrive d’intégrer à notre analyse notre perception des biais du marché, afin d’optimiser nos décisions de renforcement ou d’allègement des positions du portefeuille. Par exemple, nous pouvons retarder le renforcement dans une valeur que nous trouvons valorisée de façon attractive, car les attentes du consensus des analystes sell-side et donc le risque de déception nous semblent trop élevés.

L’analyse du consensus des sell-sides tient donc toujours une grande place dans la stratégie d’investissement ?

Oui, parce qu’il faut comprendre ce qui est pricé dans le consensus, et identifié ce qui ne l’est pas. Les analystes sell-side continuent à avoir un rôle d’influence important, ils ont un effet d’entraînement sur le marché, surtout dans le contexte actuel qui est un peu nerveux.

 

Connaissez-vous des analystes sell-side qui  n’aient pas une approche uniquement fondamentale ?

On peut citer EquityGPS, développé par Gilles Bazy-Sire et Julien Vannier, système expert qui fait une recommandation d’achat ou de vente fondée sur une batterie de critères dont le momentum de marché.

Comment voyez-vous l’avenir de la finance comportementale ?

Elle est très liée à la data, et aux outils d’analyse. Comme la data explose, on peut s’attendre à ce que cet angle d’investissement prenne de plus en plus d’importance.

Quelles conséquences pour les Relations Investisseurs des sociétés ?

C’est vrai que les sociétés ont parfois des difficultés à comprendre la psychologie des marchés, et pourtant elles passent leur temps à voir les investisseurs. Mais la psychologie des marchés change très vite, en quelques semaines parfois on observe de grandes rotations sectorielles, suivant qu’on passe d’une phase d’appétence au risque à l’inverse.

Que peuvent concrètement faire les Relations Investisseurs des sociétés ?

Accepter que les marchés amplifient souvent leur amour ou désamour d’une valeur ou d’un secteur ! Le meilleur moyen de limiter la volatilité d’un titre est de parler à tous les investisseurs, régulièrement, et de s’assurer qu’ils comprennent les fondamentaux de la société. Aujourd’hui les sociétés parlent trop souvent aux mêmes investisseurs – leurs principaux actionnaires, et une série d’investisseurs invités par les brokers. Quand les autres investisseurs, plus petits ou moins intéressants pour les brokers, veulent rencontrer le management, il n’y a plus de créneau libre. Les voir aussi et créer avec chacun une relation directe rendrait pourtant les sociétés moins vulnérables aux retournements des tendances de marché : avoir une base d’investisseurs potentiels la plus large possible permet qu’une typologie d’investisseur prenne potentiellement le relais d’une autre.

 

Numéro en cours

Numéro précédents