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A l’ordre du jour des AG 2017, les rachats d’actions comme principale mesure anti-OPA

A l’ordre du jour des AG 2017, les rachats d’actions comme principale mesure anti-OPA

Les entreprises demandent-elles davantage de mesures anti-OPA ? est-ce les mêmes que les années précédentes ? les Bons Breton ont-ils fait école ? L’Hebdo des AG a mené l’enquête, en analysant les ordres du jour parus. Surprise : les entreprises demandent moins de mesures anti-OPA, même si elles sont plus médiatisées. Il s’agit surtout de propositions de rachats d’actions, ce que nous interprétons comme signe de bonne santé financière des entreprises. Par ailleurs, les sociétés proposent davantage d’autorisations financières, mais plus « shareholder friendly ». Nous attirons enfin l’attention sur le fait que près d’une société sur deux propose des apports en nature, un sujet sensible depuis l’assemblée d’Elior en début d’année.

1. Les entreprises demandent davantage d’autorisations financières qu’en 2016, mais avec un agenda plus travaillé.

76% des entreprises mettent cette année des autorisations financières à l’ordre du jour, vs. 62% en 2016, et 51% en 2015. Les autorisations financières étant généralement valables 26 mois, nous avons comparé les demandes des entreprises non seulement à 2016, mais aussi à 2015, pour détecter un éventuel effet de cycle. Ce n’est pas le cas. Les entreprises du CAC 40 sont plus nombreuses à en proposer que celles du NEXT 80.

Le nombre moyen d’autorisations financières demandé par société, lui, diminue. Nous sommes passés d’une moyenne de 6 autorisations en 2015 aussi bien pour le CAC que le NEXT à environ 4,5 autorisations. Nous analysons ce resserrement comme le signe d’un travail des sociétés en amont de leurs agenda, pour identifier ce dont elles ont vraiment besoin.

2. Les autorisations demandées sont plus « shareholder friendly »

Davantage de sociétés qui présentent des autorisations « avec DPS » uniquement, et davantage de « délais de priorité » pour les autres : les entreprises démontrent qu’elles sont à l’écoute de leurs actionnaires.

Elles sont plus nombreuses à ne présenter que des autorisations financières « avec droit préférentiel de souscription » (DPS), c’est-à-dire ouvertes à tous leurs actionnaires. Parmi les ordres du jour déjà parus, Air Liquide, L’Oréal, LVMH, Vinci, Vivendi sont dans ce cas, comme Bolloré, Bureau Veritas, CNP, Eiffage ou Elior.

Les autres sociétés, qui présentent en plus des autorisations « sans DPS », font également des efforts pour privilégier leurs actionnaires historiques : le « délai de priorité » progresse :

3. Près d’une société sur deux propose des apports en nature : un sujet sensible, depuis le rejet de cette autorisation chez Elior

Avec l’assemblée d’Elior, pour la première fois des « apports en nature » ont été refusés par les actionnaires, confirmant la sensibilité du sujet, soulevé par Proxinvest lors de la Table ronde de l’Hebdo des AG en janvier 2017. Sur les 64 ordres du jour analysés au 5 avril 2017, nous avons dénombré 28 résolutions de type « apport en nature », ce qui représentent 44% des sociétés dont l’ordre du jour a été publié.

3. Les Mesures Anti-OPA sont moins fréquentes, et consistent surtout en rachats d’actions – signe de bonne santé financière des entreprises

Rachats d’actions pour renforcer des actionnaires historiques, ou augmentation de capital pour faire entrer des « chevaliers blancs » ? Cette année, pour se protéger contre les OPA, les entreprises proposent à leurs actionnaires d’opter pour le premier scenario. Nous l’analysons comme un signe de bonne santé financière, car cela montre qu’elles ont des liquidités immédiatement disponibles.

Ces mesures sont cependant très impopulaires chez les investisseurs institutionnels, comme chez les « proxy ». Les années précédentes elles étaient l’apanage des entreprises à faible flottant. Cette année, 60% des entreprises qui les proposent sont des sociétés à flottant supérieur à 75%. Mais ces sociétés ont opté, en 2015, pour le dispositif de la loi Florange, qui octroie des droits de vote doubles aux actionnaires historiques. En d’autres termes, grâce à la loi Florange, les sociétés complètent cette année leur dispositif anti-OPA.

 

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