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La veille de l'Hebdo des AG

L'édito de Bénédicte Hautefort

Transparence : quand le symbole et le ressenti pèsent autant que les faits
 
Transparence. C’est le mot d’ordre de cette année 2018 : attente sociétale observée par Opinionway – notre Invité de ce numéro de rentrée -, évolution structurant les nouvelles responsabilités des Comités d’Audit – dixit E&Y, notre Expert de cette semaine, nouveautés législatives, enfin, surtout en matière de rémunération des dirigeants – voir notre Enquête de cette semaine.
Transparence : quand le symbole et le ressenti pèsent autant que les faits
 
Transparence. C’est le mot d’ordre de cette année 2018 : attente sociétale observée par Opinionway – notre Invité de ce numéro de rentrée -, évolution structurant les nouvelles responsabilités des Comités d’Audit – dixit E&Y, notre Expert de cette semaine, nouveautés législatives, enfin, surtout en matière de rémunération des dirigeants – voir notre Enquête de cette semaine.
 
Pour les entreprises, le défi est grand. Non qu’elles n’aient pas envie d’être transparentes, bien au contraire. C’est plutôt qu’elles ne savent plus que faire de plus, quand elles ont déjà donné une quantité colossale d’informations. La plupart ont devancé les nouvelles lois. Mais leurs interlocuteurs ne le savent pas toujours, et, certains, les non-spécialistes bien sûr, crient un peu rapidement à l’opacité des entreprises, surtout dès qu’il s’agit de gouvernance ou de rémunération des dirigeants. Le défi de la transparence est donc surtout un défi de communication : comment faire savoir que tout ce qui est demandé en plus est, en fait, déjà offert ?
 
Une voie possible est celle du symbole. Certaines entreprises ont en effet posé en ce début d’année des actes symboliques, qui se sont révélés très bénéfiques pour leur image de transparence . Schneider Electric a créé un Comité Numérique à son Conseil d’Administration, plutôt que faire un nième exposé sur sa stratégie digitale – et l’opinion, immédiatement, a attribué à cette entreprise le crédit d’une démarche digitale offensive et construite – sans pourtant qu’aucune information additionnelle n’ait été divulguée. Lagardère a fait savoir que son Comité d’Audit tiendrait une session spécifique sur les Key Audit Matters, et cela a suffi pour que le microcosme de la finance place la société (à juste titre) en pionnière du sujet . L’Oréal a créé un « Mr Diversité », dont la présence dans tous les événements RSE de France et d’Europe placent la société en tête des classements de notoriété spontanée sur le sujet – sans que ses rapports sur les sujets soient plus détaillés que les autres.
 
« Feelings are facts ». C’est un peu comme la météo, qui nous donne désormais à la fois la température réelle et la température ressentie, avec parfois plusieurs degrés d’écart. Les premières fois, nous avons tous été surpris ; maintenant, nous prenons automatiquement en compte les deux informations. Pour la transparence, faisons pareil : 2018 sera pour les entreprises l’année de la transparence ressentie.
 
Pour les entreprises, le défi est grand. Non qu’elles n’aient pas envie d’être transparentes, bien au contraire. C’est plutôt qu’elles ne savent plus que faire de plus, quand elles ont déjà donné une quantité colossale d’informations. La plupart ont devancé les nouvelles lois. Mais leurs interlocuteurs ne le savent pas toujours, et, certains, les non-spécialistes bien sûr, crient un peu rapidement à l’opacité des entreprises, surtout dès qu’il s’agit de gouvernance ou de rémunération des dirigeants. Le défi de la transparence est donc surtout un défi de communication : comment faire savoir que tout ce qui est demandé en plus est, en fait, déjà offert ?
 
Une voie possible est celle du symbole. Certaines entreprises ont en effet posé en ce début d’année des actes symboliques, qui se sont révélés très bénéfiques pour leur image de transparence . Schneider Electric a créé un Comité Numérique à son Conseil d’Administration, plutôt que faire un nième exposé sur sa stratégie digitale – et l’opinion, immédiatement, a attribué à cette entreprise le crédit d’une démarche digitale offensive et construite – sans pourtant qu’aucune information additionnelle n’ait été divulguée. Lagardère a fait savoir que son Comité d’Audit tiendrait une session spécifique sur les Key Audit Matters, et cela a suffi pour que le microcosme de la finance place la société (à juste titre) en pionnière du sujet . L’Oréal a créé un « Mr Diversité », dont la présence dans tous les événements RSE de France et d’Europe placent la société en tête des classements de notoriété spontanée sur le sujet – sans que ses rapports sur les sujets soient plus détaillés que les autres.
 
« Feelings are facts ». C’est un peu comme la météo, qui nous donne désormais à la fois la température réelle et la température ressentie, avec parfois plusieurs degrés d’écart. Les premières fois, nous avons tous été surpris ; maintenant, nous prenons automatiquement en compte les deux informations. Pour la transparence, faisons pareil : 2018 sera pour les entreprises l’année de la transparence ressentie.

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