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Deux fois plus d’acomptes sur dividendes

Aldo Sicurani, délégué général de la F2iC, Fédération des Investisseurs Individuels et des Clubs d’investisse-ment, nous apporte son expertise en la matière, en commentant ces résultats. En même temps que leurs bons résultats 2016, les entreprises françaises ont annoncé des dividendes conséquents. Avec la publication de leurs ordres du jour, nous savons à présent qu’elles modifient aussi leurs modes de versement : moins de dividendes en actions, davantage d’acompte – ce que nous analysons comme un signe de bonne santé financière, et de confiance en l’avenir.

Aldo Sicurani est délégué Général de la F2iC, Fédération des Investisseurs Individuels et des Clubs d’investissement créée en 1969. La F2iC est une association indépendante à but non lucratif qui est au service des actionnaires individuels, membres ou non de clubs d’investissement. Avec ses 40 ans d’expertise, l’association a pu former quelques 3 millions de particuliers à la Bourse.

les entreprises du SBF 120 sont plus nombreuses à verser un dividendeCette année toutes les entreprises du CAC 40 dont l’avis est paru au BALO versent un dividende contre seule-ment 90% en 2016. La tendance est la même pour le Next 80. Pour l’instant, seul Air France-KLM ne verse pas de dividende.

L’analyse d’Aldo Sicurani

C’est une bonne nouvelle et un élément suffisamment notable pour être relevé. Le passé récent des marchés financiers a été marqué de péripéties: lors des crises de 2001-2002, 2009, 2011, nombre d’entreprises ont dû passer leurs comptes à la paille de fer, sacrifiant du même coup la distribution aux actionnaires.

Le dividende moyen est stable
Cette année, le dividende moyen versé par les entreprises est stable, en très légère augmentation, après une
forte hausse en 2016. Pour rappel, en 2015 le dividende moyen était de 1,70€ pour le CAC 40 et de 1,12€ pour
le Next 80.

Le dividende en actions n’a pas fait école
Cette pratique recule. En seulement une année, le taux d’entreprises qui proposent ce moyen de paiement a
chuté de 20 à 4% pour le CAC 40. Perçu parfois par les investisseurs institutionnels comme un signe de mauvaise
santé financière et de déficit de trésorerie, critiqué par les actionnaires individuels comme une mesure discriminatoire permettant aux institutionnels de se « reluer », cette pratique a presque totalement disparu.

L’analyse d’Aldo Sicurani
Je n’anticipe pas de retour massif au paiement du dividende en actions, très utilisé lors des dernières crises financières. Il faut tenir à l’esprit qu’il entraîne une dilution du bénéfice par action, qui déplaît fortement aux investisseurs institutionnels.


L’acompte sur dividende progresse

Une société du CAC 40 sur trois et une du Next 80 sur six le propose : près du double de la proportion 2016. Nous
l’analysons comme un signe de bonne santé financière et de confiance dans l’avenir.

L’analyse d’Aldo Sicurani
Si on compare les marchés américains et européens, l’usage de l’acompte est plus répandu chez les
premiers. Cela tient au fait que les entreprises y publient des comptes trimestriels et versent, lors de ces
échéances, des acomptes sur le dividende déterminé lors de l’assemblée générale précédente.
La pratique européenne de l’acompte reste différente : il est versé généralement dans les 6 mois suivant
l’AG sans que cela ne représente forcément la moitié du dividende.

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